La protection de la planète est l'un des trois grands axes de la nouvelle politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises) d’Enedis, mise en place dans le cadre de son Projet industriel et humain (PIH) 2020-2025.

L’engagement de l’entreprise pour l’environnement n’est certes pas nouveau, mais il est renforcé et clarifié dans cette politique autour d’ambitions majeures :

• réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à la Stratégie nationale bas carbone de la France, visant la neutralité carbone à l’horizon 2050 ;
• anticiper les changements climatiques prévisibles pour adapter le réseau public de distribution d’électricité et maintenir un service performant ;
• limiter l’impact des activités sur la biodiversité ;
• prévenir les pollutions de l’air, de l’eau et du sol ;
• traiter ses déchets de façon exemplaire, en favorisant l’écoconception et l’économie circulaire.

Ces ambitions, et les actions qui en découlent, démontrent qu’Enedis ne veut pas seulement être un acteur clé de la transition énergétique mais, plus largement, un acteur essentiel de la transition écologique.

En premier lieu, Enedis veut maîtriser ses propres émissions de gaz à effet de serre, en réduisant son empreinte de 20 % d’ici 2025, et contribuer ainsi à la neutralité carbone de la France d’ici 2050. Pour ce faire, Enedis a d’abord déployé en 2021 un nouvel outil de mesure de son empreinte carbone. Par le passé, cette évaluation était faite tous les trois ans, à la maille nationale. Elle sera désormais réalisée tous les ans, à la maille nationale et à la maille régionale, pour impliquer tous les acteurs, au plus près du terrain.

De même, des plans d’actions nationaux et régionaux sont en cours de déploiement pour réduire les émissions de CO₂, tant directes qu’indirectes. Ces actions portent notamment sur les achats écoresponsables, la réduction des pertes sur les lignes, la suppression des plastiques à usage unique ou encore la décarbonation de la flotte de véhicules d’Enedis.

En second lieu, et en parfaite cohérence avec ses missions de service public, Enedis entend aider ses parties prenantes à réduire leurs propres émissions. Ainsi, Enedis facilite le déploiement des énergies renouvelables, 95 % de ces installations étant raccordées au réseau de distribution. En 2021, la barre des 500 000 producteurs raccordés au réseau de distribution a été franchie, ce qui porte la puissance d’énergie renouvelable totale raccordée à plus de 30,5 GW. En matière de consommation, Enedis participe à l’électrification des usages, en raccordant notamment la plupart des bornes de recharge des véhicules électriques sur le domaine public. Elle rend aussi plus facile la maîtrise des consommations d’électricité grâce aux fonctionnalités des compteurs communicants.

Bien que toutes ces actions contribuent à réduire le réchauffement climatique et les perturbations qu’il entraîne, les scientifiques s’accordent toutefois pour dire que le changement climatique est inéluctable à moyen terme. Pour en mesurer les effets sur le réseau électrique et prendre des dispositions adaptées, Enedis a approfondi l’étude prospective lancée en 2020 sur les principaux aléas climatiques susceptibles d’affecter le réseau à l’horizon 2050 : les tempêtes, la neige collante, les précipitations extrêmes et les canicules. Cette étude conforte les orientations du « plan aléas climatiques » des quinze prochaines années.

Les travaux d’intégration dans l’environnement des réseaux réalisés sous la maîtrise d’ouvrage d’Enedis

La participation d’Enedis au financement des travaux d’intégration des ouvrages existants dans l’environnement (article 8)

Sur l’année 2021, la contribution d’Enedis au financement de travaux d’aménagement esthétique des réseaux réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de l’autorité concédante s'est élevée à 791 k€.

Autres actions en faveur de l’environnement et de la biodiversité

Enedis agit au quotidien pour préserver les paysages et la biodiversité, en s’appuyant sur des partenariats locaux et nationaux. Au plan national, Enedis a prolongé les engagements pris dans Act4nature, en rejoignant l’alliance des « Entreprises engagées pour la nature ». Les partenaires de l’alliance s’engagent tous à intégrer la biodiversité dans leurs stratégies globales de développement et leurs opérations, selon des modalités adaptées à chaque entreprise.

Le risque d’électrocution des grands oiseaux est un sujet majeur pour Enedis. Le réseau HTA est en partie aérien et présente un risque de mortalité des oiseaux de grande envergure par choc sur les lignes ou électrocution. L’action d’Enedis s’appuie essentiellement sur des partenariats locaux avec des associations de naturalistes qui connaissent bien ces espèces et leurs milieux naturels. Il s’agit de cartographier, avec les partenaires, les zones à protéger, d’identifier les supports dangereux et de définir un plan d’action : équipements de supports ou de lignes, anticipation d’enfouissement ou de renforcement de lignes et parfois, recherche de compléments de financement.

Le ministère de la Transition écologique et les ONG (organisations non gouvernementales) reconnaissent l’implication d’Enedis dans les plans de sauvegarde des espèces menacées. Ainsi Enedis :

• participe au programme européen LIFE GypConnect qui vise à favoriser le rapprochement des gypaètes barbus entre les Alpes et les Pyrénées ;
• prolonge et amplifie cette action avec ses partenaires, par le dépôt auprés de la Commision européenne de deux nouveaux projets européens LIFE : l’un dénommé GypAct pour poursuivre les actions de GypConnect, l’autre dénommé SafeLines4Birds, entièrement dédié à la réduction du risque de mortalité des oiseaux sur les lignes électriques pour une douzaine d’espèces prioritaires ;
• poursuit la mise en œuvre d’un plan d’équipement pour la sauvegarde de l’aigle de Bonelli, en région méditerranéenne, dans le cadre du Plan national d’action (PNA) de l’espèce ;
• participe au Comité national avifaune (CNA) avec RTE (Réseau de transport d’électricité), la LPO (Ligue de protection des oiseaux) et FNE (France nature environnement), pour partager les bonnes pratiques et trouver des solutions concrètes de réduction de la mortalité des oiseaux sur les lignes.

Ces actions sont conduites dans le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes, associations et collectivités locales notamment, en mettant en œuvre des solutions innovantes pour mieux protéger la biodiversité. Il en ressort que des progrès notables ont été réalisés en la matière.

Pour réduire l’impact des chantiers d’entretien de la végétation sous et aux abords des lignes électriques, Enedis a mené un chantier expérimental avec la fédération des chasseurs de la Mayenne, consistant à favoriser une strate herbacée et arbustive de hauteur limitée. Le milieu ouvert ainsi entretenu est favorable à la biodiversité et permet un élagage des arbres plus espacé dans le temps.

Enedis contribue aussi à la protection des insectes pollinisateurs en renonçant à l’usage des produits phytopharmaceutiques sur ses espaces verts, en pratiquant la fauche tardive sur certains sites et en installant des ruches et des « hôtels à insectes ».

L’entreprise maintient son soutien à plusieurs programmes de recherche sur la biodiversité en lien avec d’autres gestionnaires d’infrastructures, regroupés au sein du Club des infrastructures linéaires et biodiversité (CILB), ainsi qu’avec la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB).

Par ailleurs, en matière de prévention des pollutions, Enedis a poursuivi son plan de traitement des transformateurs pollués aux PCB (polychlorobiphényles — polluants chimiques persistants dans l'environnement) : 3 251 appareils ont été dépollués ou détruits en 2021 avec l’objectif de terminer ce programme d’ici 2025. De plus, Enedis a développé un nouveau palier technique de disjoncteurs HTA à coupure dans le vide pour ne plus recourir au SF6, gaz dont le pouvoir de réchauffement global est très élevé. Depuis juillet 2021, la totalité des tableaux HTA neufs équipant les postes primaires HTB/HTA achetés sont sans SF6.

Enfin, pour favoriser l’économie circulaire, Enedis a lancé en 2021 une plateforme d’échanges, appelée Réemploi, pour faciliter les opérations de dons et de recherches de biens matériels non utilisés. Développée par la start-up MyTroc, agréée « entreprise solidaire d’utilité sociale » (ESUS), elle bénéficie d’une ergonomie éco-conçue et compatible avec la vision d’une activité numérique responsable. Elle a déjà permis d’éviter la production de 128 tonnes de déchets et l’émission de 497 tonnes de CO₂.

LE TRAITEMENT DES TRANSFORMATEURS CONTENANT DU PCB

Comme d’autres industriels, Enedis et les collectivités maîtres d'ouvrage de travaux sur le réseau public ont utilisé, par le passé, des transformateurs isolés au PCB (polychlorobiphényles), démarche considérée à l’époque comme un atout en matière de sécurité incendie.

La réglementation de 2003 imposait d’éliminer avant le 31 décembre 2010 tous les transformateurs contenant plus de 500 ppm (partie par million) de PCB, et Enedis a tenu ses engagements.
Le programme s'est poursuivi depuis 2013 avec la mise en conformité de transformateurs contenant plus faiblement des PCB (teneur entre 50 et 500 ppm).
Conformément au Décret n° 2013-301 du 10 avril 2013, le plan fourni par Enedis au ministère de l’environnement prévoit de décontaminer ou d’éliminer tous les appareils avant le 31 décembre 2025.
Le tableau ci-après expose les réalisations au cours de l'année 2021 sur le département :